Accident de la circulation et chute du passager d’un bus.

Accident de la circulation et chute du passager d’un bus la nécessaire analyse factuelle de la situation.

Quid de l’application de la loi BADINTER à la chute du passager d’un bus ?

L’accident de la circulation implique l’existence d’un véhicule terrestre à moteur impliqué dans un accident de la circulation.

La chute du passager d’un bus en mouvement doit il être considéré comme un accident de la circulation ?

Pour mémoire :

L’article 3 de la Loi du 5 Juillet 1985 de la loi BADINTER stipule que :

« Les victimes, hormis les conducteurs de véhicules terrestres à moteur, sont indemnisées des dommages résultant des atteintes à leur personne qu’elles ont subis, sans que puisse leur être opposée leur propre faute à l’exception de leur faute inexcusable si elle a été la cause exclusive de l’accident.

Les victimes désignées à l’alinéa précédent, lorsqu’elles sont âgées de moins de seize ans ou de plus de soixante-dix ans, ou lorsque, quel que soit leur âge, elles sont titulaires, au moment de l’accident, d’un titre leur reconnaissant un taux d’incapacité permanente ou d’invalidité au moins égal à 80 p. 100, sont, dans tous les cas, indemnisées des dommages résultant des atteintes à leur personne qu’elles ont subis.

Toutefois, dans les cas visés aux deux alinéas précédents, la victime n’est pas indemnisée par l’auteur de l’accident des dommages résultant des atteintes à sa personne lorsqu’elle a volontairement recherché le dommage qu’elle a subi ».

Par un arrêt rendu par la Cour d’Appel de PAU le 17 Juin 2025 RG n°24/00183 il a été jugé que :

La chute d’une passagère dans un bus en mouvement engage en l’espèce la responsabilité de la société de transport et donc l’application de la loi du 5 Juillet 1985 dite BADINTER.

Accident de la circulation quid de la démonstration de la qualité de victime du passager d’un bus ?

En l’espèce, dans cet arrêt la société de transport déniait sa responsabilité afin de s’exonérer de son obligation d’indemnisation.

Or, la victime a réussi dans le cas d’espèce avec l’aide d’un avocat spécialisé en dommage corporel à rapporter la preuve que son dommage avait bel et bien eu lieu au cours du trajet en bus :

  • la durée du trajet exceptionnellement courte (témoignant d’une vitesse excessive),
  • la validation du ticket (témoignant de sa présence à bord) ;
  • les attestations des secours ;

La Cour d’Appel de PAU a donc statué à la lumière des démonstrations de la victime et a pu en conclure que la loi BADINTER devait s’appliquer et qu’il appartenait à la société de transport d’indemniser la victime.

Vous êtes victime d’un accident de la circulation ?

Faites appel à un avocat spécialisé en dommage corporel afin de vous faire accompagner dans les démarches visant à obtenir votre indemnisation.

Marion DIEVAL Avocat Dommage corporel.